Jamais sans…
mon équipement de plongée !

Lorsque Bart De Clerck n’est pas de garde pour Datacom, il explore au moins une fois par semaine le fascinant monde sous-marin.
‘« Enfant, je regardais avec de grands yeux les documentaires de Jacques-Yves Cousteau, qui explorait la faune et la flore des océans à bord de la Calypso. Plus tard, j’ai voulu découvrir tout cela par moi-même, mais je ne savais pas trop comment m’y prendre. Lorsque j’ai commencé à travailler chez Elia, il y a environ 25 ans, un collègue – aujourd’hui à la retraite – m’a initié au monde de la plongée. »
En apesanteur
« La plongée est une véritable source de détente pour moi. Le stress de la vie quotidienne disparaît complètement lorsque je suis sous l’eau. Quand tu plonges, tu dois être totalement concentré sur ce que tu fais. Les pensées liées au travail s’effacent alors d’elles-mêmes. Il n’y a rien de plus beau que de flotter sans poids dans l’eau et d’éprouver ce sentiment de liberté : tu peux aller partout où tu veux.
Chaque semaine, je vais plonger une ou deux fois – du moins, si je ne suis pas de garde pour Datacom 😉. Une fois par an, je pars à l’étranger. En Égypte, ou à Sulawesi par exemple, un véritable paradis sous-marin pour les plongeurs. Nulle part ailleurs au monde on ne trouve autant d’espèces qu’autour de cette île indonésienne. J’y ai déjà vu beaucoup de créatures étranges ! »
Checklist
« La plongée, bien sûr, n’est pas sans risques. Si tu te retrouves dans une situation dangereuse, il est essentiel de rester calme, de respirer lentement et de te concentrer sur ce que tu fais. Sinon, ça peut rapidement mal tourner. Il est aussi très important de suivre scrupuleusement ta checklist avant de plonger. Est-ce que tu as suffisamment d’air ? Ton équipement fonctionne-t-il parfaitement ? As-tu bien ta lampe de plongée avec toi… ?
J’utilise un checklist similaire pour mon travail. Je travaille au Data Transmission Network Operations Center, ou DTNOC. Nous gérons la transmission des données vers les postes à haute tension pour soutenir des services tels que la téléphonie, la VoIP (appels via internet), la protection des lignes à haute tension, la mesure, les RTU et la vidéosurveillance. Nous gérons aussi les flux de données entre les datacenters et les centres de service. En fait, nous sommes un peu le Proximus d’Elia. Nous utilisons la même technologie que les grands opérateurs télécom, mais à une plus petite échelle. »
Fibre optique partout en Belgique
‘« Lorsque j’ai commencé à travailler ici et que notre service s’appelait encore Telecom, une grande partie des télécommunications se faisait encore en analogique. Nous utilisions notamment des modems – avec leurs bips et grésillements caractéristiques. Depuis, la transmission de données est devenue beaucoup plus complexe. Alors que la bande passante était autrefois de 56 kilobytes par seconde, aujourd’hui, elle atteint 400 gigabytes. De plus, la communication de données s’est énormément développée. Avant, nous n’avions des câbles en cuivre et en fibre optique qu’à un nombre limité d’endroits, et le nombre de services pris en charge était relativement restreint.
Aujourd’hui, il y a des câbles à fibre optique dans tout le pays, et il faut tous les gérer. Par exemple, il est nécessaire d’anticiper les travaux routiers. Pour ne rien oublier, j’utilise toujours une checklist. Avons-nous pris les mesures de sécurité nécessaires ? Toutes les personnes concernées ont-elles été informées ? Et si un problème survient, comme une pelleteuse qui coupe un câble, il faut, comme en plongée, rester calme et concentré pour trouver la bonne solution. »
Les câbles sont en outre utilisés pour de plus en plus de réseaux de datacommunication, et ils prennent en charge un nombre croissant de services. Les défis liés à la gestion de tous ces réseaux et services ont énormément augmenté ces dernières années. Au fil du temps, notre rôle est donc devenu plus critique. C’est pourquoi le DTNOC s’est fortement développé et professionnalisé ces dernières années.
Transmission du savoir
« En tant que technicien dans l’âme, ce métier me va comme un gant. J’en apprends encore tous les jours. De plus, nous travaillons avec des technologies de pointe. Entre-temps, je suis devenu le doyen de l’équipe. L’un des aspects les plus gratifiants de mon travail, c’est de pouvoir transmettre mes connaissances à de jeunes collègues ou à des collaborateur·rice·s externes. »
‘« Je transmets aussi mon expérience de la plongée. Je suis devenu instructeur en 2008 et formateur d’instructeurs en 2012. Voir des gens progresser pendant leur formation, c’est quelque chose qui m’apporte énormément de satisfaction ! »