Jamais sans…
mon multimètre !

Dès que Romain arrive dans un poste, il sort son multimètre et son stylo quatre couleurs : deux outils simples mais indispensables pour réaliser ses tests en basse tension.
« Je m’appelle Romain Rochette, j’ai 30 ans et je travaille depuis 8 ans comme technicien basse tension chez Elia. Au sein des Secondary Systems – ou SecSys comme nous le disons souvent – je consacre environ 80 % de mon temps à des projets d’infrastructure, où nous remplaçons les équipements dans les postes haute tension par de nouvelles installations. Je teste le câblage réalisé par des entreprises externes ainsi que les protections. Le multimètre est vraiment mon instrument de base. Si quelque chose ne fonctionne pas dans un poste, j’ai besoin du multimètre pour effectuer des mesures à différents endroits et identifier la cause du problème. J’utilise également le multimètre pour mesurer les circuits des transformateurs de tension et d’intensité, ainsi que les polarités dans un champ. »
Les 20 % restants de mon temps sont consacrés à la maintenance des installations existantes (tester les protections en injectant des courants et des tensions à l’aide d’une valise de test) et aux réparations, en intervenant rapidement en cas de panne. »
Code couleur
« Le deuxième outil dont je ne peux pas me passer est un stylo à quatre couleurs, incluant aussi un crayon. Lorsque je remarque un problème lors des tests, je contacte le designer basse tension du projet. Une fois que nous sommes d’accord sur les adaptations nécessaires, je les note en rouge sur le schéma de principe. On appelle cela le redlining. Il m’arrive aussi de le faire sur des schémas de câblage, par exemple en cas d’erreur de numéro de câble. Le stylo vert sert à délimiter notre zone de travail sur le plan de marquage. Et avec le crayon, nous notons tous les points ouverts, l’avancement des tests, ce qu’il reste à faire, etc. Cela nous permet d’être sûrs de ne rien oublier. Nous utilisons aussi un marqueur fluo vert ou jaune pour surligner tout ce qui a été testé et jugé conforme. Grâce à ce code couleur, on y voit clair et on travaille plus efficacement. »
Deux têtes valent mieux qu’une
« En dehors de notre réunion d’équipe SecSys à Villeroux, qui a lieu toutes les trois semaines, et de quelques événements exceptionnels, je travaille presque toujours dans des postes haute tension. Pour des raisons de sécurité, nous travaillons toujours en binôme afin de pouvoir appliquer le principe de la double vérification. Nous sommes bien conscients que notre travail est risqué. La sécurité n’est donc pas simplement une question d’attention ; elle fait partie intégrante de notre façon de travailler.
Ayant déjà plusieurs années d’expérience, je travaille souvent avec des collègues moins expérimentés, à qui j’apprends les ficelles du métier. Le coaching me donne vraiment beaucoup d’énergie. Et même si je ne croise pas souvent mes autres collègues ou mon chef d’équipe, nous nous appelons très régulièrement, surtout lorsqu’il y a une question ou un problème. Idem avec l’équipe projet, avec qui j’ai aussi beaucoup de contacts téléphoniques. En plus, il y a souvent beaucoup de coactivité dans les postes. Le contact social ne manque donc pas ! »
Ambiance familiale
« Début de cette année, j’ai rejoint l’équipe de Villeroux. Avant cela, j’ai travaillé plusieurs années pour l’équipe SecSys de Créalys. Un chef d’équipe de Villeroux a changé de fonction chez Elia, et ils cherchaient quelqu’un d’expérimenté pour le remplacer. On m’a proposé le poste et j’ai saisi l’opportunité sans hésiter. Je cherchais un nouveau défi. J’habite à la frontière entre les deux zones, donc c’était idéal pour moi. L’ambiance est vraiment bonne, aussi bien à Créalys qu’à Villeroux. Il y règne une atmosphère familiale : on se connaît bien et on partage plus que le travail. Par exemple, mes collègues savent que j’aime le football et que je ne rate jamais mes deux entraînements par semaine et mon match le week-end. Sauf, bien sûr, en cas d’intervention urgente ! »