Jamais sans…
mon violon!

Guillaume Tillema travaille comme expert au sein de l’Asset Management Center of Excellence (ACE). Pendant son temps libre, il aime jouer du violon. Que ce soit au travail ou sur scène, Guillaume aime performer et partager ses expériences avec les autres.

« Je dis toujours qu’il faut nourrir sa tête, son corps et son cœur, » explique Guillaume. « Pour la tête, mon travail me stimule largement. Pour le corps, je viens au travail à vélo et j’ai toujours fait du sport. Ces derniers temps, je fais de l’escalade. Et pour le cœur ? En dehors de ma famille, qui est évidemment mon plus grand soutien, le violon m’apporte quelque chose en plus. Je joue depuis l’âge de cinq ans. Mes deux parents sont violonistes professionnels et j’ai reçu mes premiers cours de ma mère. J’essaie de jouer une heure par jour, même si ce n’est pas toujours évident avec deux jeunes enfants à la maison. Mais c’est avant tout pour maintenir mon niveau, car jouer seul ne me suffit pas. Ce que j’aime vraiment, c’est jouer avec d’autres musiciens, donner des concerts et transmettre des émotions au public. Je joue dans le Brussels Chamber Ensemble et je fais aussi partie d’un quatuor à cordes, le String Theory Ensemble. J’aime bien faire la promotion de mes concerts auprès de mes collègues, tout le monde est le bienvenu ! »

« Dans mon travail, j’apprécie particulièrement d’avoir des discussions enrichissantes avec mes collègues et de mettre nos connaissances en commun. Je travaille depuis près de cinq ans chez Elia, au sein de l’Asset Management Center of Excellence. Ce service intervient de manière transversale au sein de l’Asset Management et définit les concepts méthodologiques pour les trois domaines de l’Asset Management : Linear Assets & Structures (LA&S), Substations et Secondary Systems. »

« L’ACE veille à ce que les équipes soient alignées et que des décisions cohérentes soient prises. Nous offrons également un soutien aux Asset Managers. Ma spécialité, c’est le calcul des risques. »

Pour calculer le risque, nous examinons trois aspects :

Modèles de santé : « Les indicateurs de santé des assets permettent de savoir si un asset est en bon ou en mauvais état. J’ai participé à la conception de ces modèles de santé, principalement pour les Substations. Il a été particulièrement challengeant d’arriver à une méthodologie commune avec 50Hertz, qui puisse ensuite être intégrée dans APMO. »

Courbes de défaillance : « L’objectif était de pouvoir estimer le taux de défaillance des différents types d’assets. J’ai élaboré une méthode permettant d’analyser les pannes survenues sur le réseau au cours des dix dernières années : sur quel type d’équipement sont-elles apparues et à quel âge ? Cela nous permet d’évaluer comment le risque de défaillance évolue dans le temps. Nous pouvons par exemple indiquer : “un certain type d’asset présente x % de risque de panne par an, en fonction de son âge”. »

Impact : « L’impact des pannes est évalué de manière qualitative à l’aide des scores PUTM. Selon l’emplacement d’un asset dans le réseau et la présence ou non de redondance, l’impact d’une panne recevra un score plus ou moins élevé. »

« Dernièrement, je travaille surtout sur le projet Quantified Risk Model, qui fait partie d’une des lignes de l’IPA. Ce modèle permet d’évaluer l’impact d’une panne non seulement de manière qualitative, mais aussi quantitative : par exemple, un certain type d’asset représente un risque de x MWh par an. C’est une information précieuse, car cela nous permet de baser nos décisions sur des données fiables et de prioriser les projets en conséquence. »

« Nous souhaitons développer une méthode commune pour l’Asset Management et le Grid Development, afin d’évaluer les risques des projets d’infrastructure. Nous en sommes actuellement à la phase MVP (“Minimum Viable Product”) et, en avril, nous avons pu appliquer nos résultats pour la première fois. Les prochaines étapes consistent à industrialiser l’outil et à affiner les différents paramètres de calcul. »

« Je ne peux pas parler d’Asset Management sans mentionner APMO, notre plateforme de gestion des assets. Les modèles de santé, les courbes de défaillance et les scores PUTM dont j’ai parlé précédemment sont tous intégrés dans APMO. Pour ses calculs, le Quantified Risk Model (QRM) extrait des données de différentes sources : directement d’APMO, mais aussi de PowerFactory pour les simulations réseau, d’Infraref, de Trangis, etc. L’impact quantitatif calculé via le QRM est ensuite réinjecté dans APMO, afin que les Asset Managers puissent le consulter. Le défi consiste maintenant à élargir l’utilisation de ces données dans le processus d’arbitrage des projets et même au-delà de l’Asset Management. »

« Cela peut sembler un peu complexe, mais ce travail conceptuel me correspond parfaitement. J’aime repousser mes limites. Je ne suis pas le·la cycliste ni le·la coureur·se le·plus assidu·e, mais lorsque des collègues m’ont proposé de participer à un marathon ou au Tour d’Elia, j’ai commencé à m’entraîner pour relever ces défis. C’est génial de partager cela avec des collègues ! Actuellement, je fais de l’escalade deux fois par semaine chez Petite Ile, Maniak, Padoue ou Arkose. Je m’entraîne dans un but précis : je veux gravir le Half Dome de 600 mètres, dans la vallée de Yosemite. »

🎻 Vous souhaitez entendre Guillaume à l’œuvre ? N’hésitez pas à le contacter pour plus d’informations.